Soixante-dix bibliothèques ont été incendiées dans les banlieues parisiennes entre 1996 et 2013. Partant de ce constat, Denis Merklen s’est interrogé sur la signification de cette violence tournée vers ces institutions. Plutôt que de réduire ces attaques à une explosion de violence incontrôlable, il les replace dans un conflit de nature politique. Les bibliothèques, malgré les bonnes intentions des personnels qui les animent, sont perçues comme des représentantes de l’autorité des pouvoirs publics et concentrent la haine. Comment ont-elles évolué en dix ans pour répondre à ces tensions ? Des institutions culturelles ont été prises pour cible lors des émeutes de 2023. Peut-on mobiliser la même grille d’analyse qu’en 2014 ?